L’attachement, quésako ?

par Jeanne Ribierre, Psychologue
Le développement psycho-affectif de l'enfant ne peut s'envisager sans aborder ce thème très important de l'attachement. Dans la vie courante, le terme “d’attachement” désigne un lien affectif positif développé par un individu envers un autre. En psychologie, l’attachement est un concept très complexe, on en a même érigé une théorie. Le sujet est vaste mais il est incontournable lorsque l’on parle du développement de l’enfant. En effet, des études ont montré que l’attachement est un besoin primaire au même titre que le besoin alimentaire, et qu’il est fondamental dans le développement de la personne et des relations sociales. Alors l’attachement, quésako ? On vous donne donc les grandes lignes et ce qu’il faut retenir pour votre enfant.

L’attachement, quésako ?

L’attachement est l’une des dimensions du lien affectif. Il s’organise dans la première année de vie de l’enfant au fur et à mesure de ses expériences relationnelles avec les personnes qui prennent soin de lui. On a donc une petite coquetterie en psychologie car on parle d’attachement uniquement pour désigner le lien affectif de l’enfant envers les personnes qui prennent soin de lui. Et pour désigner le lien d’affection de la mère envers bébé, on parle de “bonding”, celui-ci s’instaure quelques heures après la naissance. Le lien d’attachement a pour fonction la protection de l’enfant grâce au contact et à la proximité physique avec les personnes qui le chouchoute, c’est-à-dire qu’il recherchera, en cas de souffrance ou de peur, le contact et la proximité auprès de ces personnes-là plutôt que d’autres. Si cela vous intéresse, on vous l’explique un peu plus en détail dans  l’article S’attacher pour mieux se séparer.

Les figures d’attachement

Les figures d’attachement sont les personnes qui prennent soin de bébé dans les premiers mois de sa vie (maman, papa, nounou, grand-parent,…) et qui lui apportent la sécurité et le retour au calme dont il a besoin en situation de détresse. Il existe une figure d’attachement principale qui est bien souvent la maman, mais pas toujours. C’est la personne qui s’occupe le plus souvent de l’enfant, de ses soins et qui sera donc davantage sollicitée par l’enfant. On vous rassure, cela n’est pas une question d’amour… bébé aime tout autant son papa que sa maman. Oui, c’est complexe, on vous l’a dit! Alors consultez notre article L’attachement, mode d’emploi !, pour mieux comprendre.

Les styles d’attachement

En fonction de la disponibilité et de la qualité des réponses de la figure d’attachement lorsque l’enfant sollicite ce lien, il va développer un style d’attachement. On en distingue quatre:

  • L’attachement sécure: la figure d’attachement est disponible et donne des réponses sensibles, empathiques, prévisibles. L’enfant intègre un sentiment de continuité et de sécurité, il n’hésite pas à exprimer ses émotions et à faire appel à sa figure d’attachement pour les réguler.
  • L’attachement insécure-évitant: la figure d’attachement est peu disponible. L’enfant apprend à cacher ses émotions négatives et ne recherche pas le contact physique pour être rassuré: il évite le regard du parent et prend sur lui.
  • L’attachement insécure ambivalent ou résistant: la figure d’attachement est peu disponible, ambivalente et a des réactions imprévisibles. L’enfant signale énormément ses émotions (pleure beaucoup, recherche le contact en permanence) mais il n’est pas pour autant rassuré et sécurisé par sa figure d’attachement. On parle d’attachement ambivalent, car votre enfant cherche activement le contact avec sa figure d’attachement mais il est en même temps en colère après elle, il peut donc se débattre une fois dans les bras.
  • L’attachement désorganisé: c’est le seul style d’attachement qui soit pathologique. La figure d’attachement donne des réponses non adaptées.

Les styles d’attachement insécure ne sont pas des pathologies mais ils ont des valeurs qualitatives différentes. L’objectif est donc que l’enfant se constitue un style d’attachement sécure. Consultez prochainement notre article sur “Comment favoriser un attachement sécure”.

par Jeanne Ribierre, Psychologue

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